Les ogives du système, d'une puissance colossale de 9 mégatonnes — et aujourd'hui désactivées —, font entendre les échos d'une époque où le monde était au seuil du Jugement dernier.
18 systèmes Titan étaient opérationnels près de Tucson entre les années 1960 et 1980. Leurs silos de lancement étaient contrôlés à partir de deux bunkers souterrains: c'est dans l'un d'eux que travaillait la directrice actuelle du musée, Yvonne Morris — l'une des premiers chefs de silos de lancement de missiles stratégiques.
"Après un signal d'alarme j'avais seulement trois minutes pour me rendre dans le bunker. Si je n'avais ne serait-ce que 10 secondes de retard, les hommes en bas commençaient à soupçonner que la guerre avait commencé à la surface", se souvient Yvonne Morris.
"A gauche de l'opérateur se trouvait un coffre-fort rouge contenant les codes de confirmation. En recevant l'ordre du commandement, le personnel devait ouvrir le coffre-fort pour s'assurer que les codes coïncidaient. Les mots de passe de la Troisième guerre mondiale était détenus derrière deux verrous à code. Le chef d'unité connaissait une combinaison de quatre chiffres, et son assistant connaissait l'autre.
Dans le pire des scénarios, l'équipe du silo aurait entendu en premier lieu l'alarme dans le bunker. Heureusement, cela ne s'est pas produit.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.