Mardi, les rebelles du groupe Nour al-Din al-Zenki, qui jouit du soutien des Etats-Unis et qui est considéré par ces derniers comme relevant de l'opposition "modérée", ont fait exploser des obus contenant des agents chimiques dans la vieille ville d'Alep en Syrie, faisant sept morts et 23 blessés parmi les civils, a déclaré plus tôt dans la journée le lieutenant général Sergueï Tchvarkov, responsable du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, ajoutant d'ailleurs que Washington était informé de l'incident.
Mais porte-parole du département d'Etat des Etats-Unis Mark Toner a expliqué ne pas être au courant.
"Nous n'avons pas eu de telles informations", a-t-il affirmé lors d'un point de presse.
Tendance inquiétante: les Etats-Unis semblent prendre l'habitude de nier les démarches des groupes placés sous leur égide. En juillet, ce même Nour al-Din al-Zenki a décapité un garçon, un Palestinien âgé de 12 ans, qu'ils accusaient d'espionnage. L'exécution a été filmée et la vidéo a fait le tour de la Toile. Mark Toner, qui a dit avoir vu la vidéo, a déclaré qu'il ne pouvait pas confirmer ces informations…
Quel impact auront ces exploits djihadistes sur le soutien que les Etats-Unis apportent aux groupes considérés comme faisant partie de l'opposition modérée? Aucun, visiblement, car comme le porte-parole l'a dit — friand qu'il est d'expressions métaphoriques — les Etats-Unis pourront "prendre une pause" dans leur soutien si les informations sont confirmées. Mais il est peu probable qu'ils cherchent cette confirmation…
Le 2 août, les terroristes ont attaqué la ville d'Alep à l'aide de bombes chimiques. Les frappes ont touché au moins une vingtaine de Syriens, dont six y ont laissé la vie. 14 personnes sont toujours dans un état grave avec des symptômes de suffocation.