Le retour de la Crimée sous le giron de la Russie a porté un coup aux ambitions de l'Otan en Europe de l'Est et a privé l'Occident de l'espoir de se doter d'une base navale dans la région. Cette analyse était partagée par des experts étrangers juste après le referendum.
Selon lui, l'Otan est nécessaire parce qu'elle correspondait et elle correspond toujours à une situation de tensions à travers différentes régions du monde. L'Otan devrait être beaucoup plus active, comme elle l'a été dans les Balkans, elle devrait être beaucoup plus active vis-à-vis du terrorisme, vis-à-vis du fanatisme islamique, estime M.Reitzer.
"Mais vouloir étendre l'Otan de plus en plus vers l'Est était considéré comme une provocation vis-à-vis de la Russie. Je pense que ce qui s'est produit marquera un point d'arrêt par rapport à cette politique expansionniste que souhaitent certains va-t-en-guerre ou qui ont une obnubilation vis-à-vis de la Russie. Je pense que vouloir avancer trop de pions contre la Russie est considéré par la Russie comme une provocation. Je pense qu'il est important que certains élus et parlementaires puissent l'exprimer", a indiqué le parlementaire français.
Autre personnalité politique, ayant fait le déplacement en Crimée et ayant la possibilité de prendre la mesure de la situation réelle sur la péninsule, Michel Terrot, le député du Rhône partage sa position dans un entretien accordé à Sputnik.
"Je comprends très bien la position de la Russie qui ne voit pas d'un bon œil le fait que l'Otan se rapproche de ses frontières. Je pense que c'était une maladresse de la part de l'Otan d'avoir accrédité l'idée qu'elle pouvait considérer l'Ukraine comme pays membre susceptible de l'intéresser au premier chef. Il y a des réalités politiques qu'il faut savoir prendre en compte, l'Europe est allée trop loin dans son soutien aux Etats-Unis sur cette question", a fait valoir M.Terrot.
Selon lui, on n'a aucun intérêt aujourd'hui d'avoir l'Otan qui a une vision expansionniste, d'autant plus que la "menace à l'Est" a disparue, l'Union soviétique n'existe plus.
Samedi matin, les députés ont déposé des fleurs dans le cimetière militaire français à Sébastopol. La délégation de parlementaires a également visité la cave vinicole Massandra pour déguster ses produits. Ils se sont également intéressés à la situation des Tatars de Crimée et ont applaudi "la pleine coopération entre les Tatars, les autorités et les institutions civiles", dont la construction de 150 nouvelles mosquées: leur nombre a ainsi augmenté de 50% en comparaison avec la période ukrainienne.
Les députés ont déjà reçu l'invitation pour assister à la fête du Jour de la Victoire à Sébastopol en 2017.