"Il faut nettoyer le ministère de tous les traîtres pour qu'ils n'aient pas accès aux endroits où sont gardé les secrets d'Etat, c'est pourquoi les travaux en l'espèce se poursuivent", a affirmé jeudi aux journalistes le chef de la diplomatie turque Mevlut Çavusoglu.
"Les prochains jours connaîtront encore des licenciements au sein du ministère. Pour le moment, nous avons rompu les contrats de 88 employés, y compris deux ambassadeurs, et une procédure est en cours à l'encontre de plusieurs ambassadeurs", a poursuivi M. Çavusoglu.
De multiples institutions en Turquie subissent des purges intérieures sur fond de soupçons d'implication dans la rébellion. Les autorités ont suspendu, interpellé ou placé en détention plus de 60.000 militaires, policiers, magistrats, enseignants, fonctionnaires et autres personnes dans les jours qui ont suivi l'échec du coup d'Etat.
Le 15 juillet, des militaires turcs ont tenté de perpétrer un coup d'Etat dans le pays. Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 290 morts, dont 190 civils et 100 putschistes, ainsi que plus de 1.400 blessés. Les autorités soupçonnent Fethullah Gülen, prêcheur islamique et opposant, résidant actuellement à Saylorsburg (Pennsylvanie, Etats-Unis), d'avoir organisé la tentative de coup d'Etat et exigent son extradition, alors que ce dernier dément toute implication.