Le président turc Recep Tayyip Erdogan pourrait bientôt devenir le leader le plus puissant du pays depuis Mustafa Kemal Atatürk, l'homme qui a fondé la Turquie contemporaine, et peut-être même depuis l'effondrement de l'Empire ottoman,
Sur ces entrefaites, le premier ministre turc Binali Yildirim, cité par le journal Sabah, a annoncé le début de sa rédaction.
Selon le premier ministre, le Parti de la justice et du développement est tombé d'accord avec deux partis de l'opposition, le Parti républicain du peuple et le Parti d'action nationaliste, pour apporter des amendements restrictifs à la Constitution.
Il estime que la mise au point d'une nouvelle loi fondamentale est "le but et le devoir" de tous les partis politiques du pays.
Précédemment, le gouvernement de Turquie avait concerté quelque 60 articles d'une nouvelle Constitution, mais ce processus n'avait pas été finalisé.
Selon certains experts, après la tentative de coup d'Etat avortée, le président turc peut suivre deux scénarios possibles. Conservateur et orienté vers l'islam, Erdogan pourrait profiter de l'esprit religieux qui règne après le putsch, négliger la constitution turque et déclencher une révolution islamique.
Cette approche est plus dans le style du leader turc, pragmatique et orienté vers une ligne progressive d'actions. Avant le putsch, il a réussi à obtenir un pouvoir immense, après avoir accompli pendant 13 ans un parcours extraordinaire dans le but d'atteindre cet objectif.
Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 246 morts parmi les civils, ainsi que plus de 2.000 blessés.