"Il n'est donc pas juste de dire que le coup d'Etat a été une mise en scène, organisée par Erdogan pour renforcer encore plus son pouvoir. Pourtant, il utiliserait ces événements horribles pour accélérer la mise en œuvre de ses plans de réforme de la constitution", écrit le centre analytique américain Stratfor.
Dans l'espoir de maintenir en vigueur l'accord avec la Turquie sur les migrants, les partenaires européens seront obligés de "se taire" et Erdogan fera pression sur les Etats-Unis et demandera l'extradition du prédicateur islamique d'opposition Fethullah Gulen en échange de la coopération d'Ankara dans la lutte contre l'Etat islamique (EI, Daech), selon Stratfor.
Un groupe de militaires a entrepris le 15 juillet une tentative de coup d'Etat en Turquie. L'armée a annoncé avoir pris le contrôle du pouvoir et publié une nouvelle constitution. Mais samedi 16 juillet, les militaires rebelles ont commencé à se rendre. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la tentative de coup d'Etat avait échoué. Le coup d'Etat avorté a fait 290 morts dont 190 civils et 100 putschistes, et au moins 1.400 blessés.