Tandis que la candidate à la présidentielle américaine Hillary Clinton a accusé les hackers russes d'être impliqués dans le piratage des servers du Parti démocrate, Julian Assange estime, dans un entretien à la chaîne CNBC, que cette démarche est probablement une manœuvre de diversion vu qu'aucune preuve ne vient étayer ces accusations.
"Il n'y a aucune preuve de cela", a affirmé le fondateur de Wikileaks, ajoutant qu'ils ne dévoilent pas leurs sources.
Une manœuvre de diversion, comment cela? M. Assange a pointé que la candidate démocrate cherche à distraire le public de la chose la plus importante, à savoir d'un complot au sein du parti visant à assurer le soutien à Mme Clinton pendant les primaires au détriment du démocrate Bernie Sanders.
Un scandale a éclaté autour de la publication par Wikileaks de 19.252 messages électroniques du Comité national du Parti démocrate des Etats-Unis. Ces courriers révèlent que, lors de la bataille des primaires, les instances dirigeantes des démocrates soutenaient ouvertement Hillary Clinton au détriment de l'autre candidat démocrate, Bernie Sanders, qui a finalement perdu.
Les démocrates américains ont tout de suite pointé du doigt la Russie d'avoir piraté les courriels, avançant que Moscou était capable de tout. L'ambassade de Russie aux Etats-Unis a qualifié d'infondées ces accusations.