Samedi, un des paragraphes du projet de communiqué final concernait la Turquie.
"La consolidation de la primauté du droit est fondamentale pour le développement durable et nous soutenons le gouvernement légitime de la Turquie dans ses efforts visant à assurer la stabilité et la prospérité économique du pays", lit-on dans le projet de communiqué.
Mais dimanche, ce paragraphe a déjà été supprimé. Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici et le vice-ministre russe des Finances Sergueï Stortchak ont confirmé aux journalistes que la Turquie avait proposé d'ajouter ce paragraphe dans le communiqué final, mais ensuite il a été retiré.
Selon M. Moscovici, la délégation turque a décidé de ne pas examiner cette question lors de la session du G20.
M. Stortchak a également confirmé que les participants de la rencontre ne se sont pas mis d'accord sur la formulation de ce paragraphe dans le communiqué.
Auparavant, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré l'état d'urgence de trois mois. Par la même occasion, le gouvernement turc assurait que ces décisions ne devaient pas influer sur le respect des droits et libertés fondamentaux des citoyens.
Entre le 15 et le 16 juillet, des militaires turcs ont tenté de perpétrer un coup d'Etat dans le pays. Après l'échec du putsch, les forces de l'ordre ont interpellé plus de 6.000 personnes, y compris des officiers généraux et des officiers supérieurs.
Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 290 morts, dont 190 civils et 100 putschistes, ainsi que plus de 1.400 blessés. Les autorités soupçonnent Fethullah Gülen, prêcheur islamique et opposant, résidant actuellement à Saylorsburg (Pennsylvanie, Etats-Unis), d'avoir organisé la tentative de coup d'Etat, mais ce dernier dément son implication.