Pour la 14e édition de Paris Plages, événement organisé par la Ville de Paris, le groupe Lafarge a de nouveau été choisi pour fournir le sable. Mais en juin dernier, la compagnie a été soupçonnée de s'être "arrangée" avec le groupe terroriste Daech pour pouvoir poursuivre ses activités en Syrie.
Les signataires demandent à Anne Hidalgo, la maire de Paris, de "rompre immédiatement les contrats de la ville de Paris avec Lafarge".
En juin, Le Monde a révélé que l'entreprise avait passé des "arrangements troubles et inavouables avec les groupes armés environnants, dont l'organisation Etat islamique (EI)", afin de permettre à son site de Jalabiya, en Syrie, de continuer son fonctionnement. L'usine avait été inaugurée en 2010, un an avant le début de la guerre civile. Entre 2013 et 2014, le site du cimentier français aurait, entre autres, payé des taxes à Daech et bénéficié en échange d'un "laissez-passer". L'usine aurait également acheté du pétrole provenant de gisements contrôlés par Daech.
C'est Danielle Simonnet, coordinatrice du Parti de gauche, qui a soulevé le problème lors de la signature de la convention de partenariat pour Paris Plages. Elle a été la seule à voter contre la convention.
Un rapport parlementaire consacré à Daech publié mercredi indique cependant que "rien ne permet d'établir" que le cimentier français Lafarge a "participé, directement ou indirectement" au financement du groupe djihadiste en Syrie.