Le journaliste américain Dominic Basulto, qui est par ailleurs l'auteur du livre "Russophobie", a révélé les moyens de semer le sentiment russophobe dans les médias. A en juger par la couverture, il existe au moins trois symboles qui aident à maintenir ce sentiment.
1. L'ours aux yeux injectés de sang
Dans le contexte des relations russo-américaines tendues, une couverture "traditionnelle" d'un média occidental doit arborer un ours, et ce sera encore mieux s'il ait des yeux injectés de sang, des éraflures et des contusions. Plus il est terrifiant, mieux c'est!
VIDEO. The Foreign Affairs magazine advertised issue, devoted to Russia, vodka and bear https://t.co/Sr7hknUGyY pic.twitter.com/dQA75ZwzrT
— Rus to En Fr Es News (@Rus_Eng_News) 26 апреля 2016 г.
#Propaganda & #Russophobia now and then: Bloomberg Business Week cover for Sochi Olympics and an old WW1 German print pic.twitter.com/kn3jbufOeW
— Aureliano Ferri (@AurelianoFerri) 13 июня 2014 г.
This is the fifth or the sixth time #Russia has featured on @TheEconomist's.front cover. Not a good sign though. pic.twitter.com/15gFuvOmcm
— Alun Williams (@alunllwilliams) 20 ноября 2014 г.
2. Poutine sans sourire
L'image du président russe, c'est gagnant-gagnant si l'on veut promouvoir le sentiment antirusse, mais sa personnalité doit être présentée sous un angle particulier, préconise le journaliste.
Ainsi, on ne manque pas l'occasion de grimer M.Poutine en méchant espion soviétique manigançant des complots contre le reste du monde. Il peut également s'afficher comme un dictateur sévère, sans sourire, une image censée rappeler immédiatement aux lecteurs que la Russie est un pays désertique, couvert de neige et de glace et que les Russes souffrent sous le règne de Poutine.
Putin excels at exploiting other countries’ weaknesses. Now, it's Merkel's refugee policy https://t.co/b0UCHIuFL9 pic.twitter.com/K53kXOy4wp
— The Economist (@TheEconomist) 25 апреля 2016 г.
The Economist and Putin pic.twitter.com/skz9pE5jCN
— Яков | Jaakoppi (@YakovPettersson) 30 марта 2016 г.
Vladimir Putin na capa do The Economist pic.twitter.com/Gr5jhLnEGB
— (((José Simões))) (@der_terrorist) 23 марта 2016 г.
Love the cover of the economist pic.twitter.com/qAKT4M9UxR
— Hassan (@Hassanrealistic) 4 ноября 2015 г.
Cover Power. Congrats to both art directors! (via @Newsweek & via @TIME) #MH17 #Russia #Putin #politicians pic.twitter.com/VAPPbRjsns
— Igor Ryciak (@iryciak) 24 июля 2014 г.
Poutine faisant du patinage artistique, une idée absurde mais efficace, poursuit M. Basulto, suivi en cela par The New Yorker et The Economist.
The New Yorker: Putin's dancing pic.twitter.com/n8nAO4ZD9O
— Alexander Nazarov (@nazarov60) 28 января 2014 г.
I don't know which picture of Putin ice dancing I like more… The Economist pic.twitter.com/v9g91IqoDw or The New Yorker pic.twitter.com/U2RpNPo41x
— Alice Workman (@workmanalice) 7 февраля 2014 г.
3. Matriochka, chars et armes
Comment rendre l'image de la Russie encore plus intimidante? Ajoutez par exemple une matriochka, symbole du mystère de la culture russe. Ou si l'on veut décrire la Russie en termes de monstruosité, de danger — placez un char russe ou des armes sur la couverture!
@barryrod @DDRod @GraceChurchIN
— Jedi Master Jared™ (@jared_grillo) 28 июня 2015 г.
"Vladimir Putin shirtless riding on the back of a tank" —Barry pic.twitter.com/xJMUY0PJ1g
Et voilà, la leçon de russophobie est terminée! Désormais, vous êtes plus ou moins experts en la matière. Peu importe comment vous planifiez d'utiliser ces connaissances, voici un petit jeu pour vous: chercher les éléments mentionnés lors de vos lectures. Vous nous en donnerez des nouvelles!