L'idée de s'unir avec l'Irlande du Nord devient de plus en plus populaire au sud de l'île et les autorités écossaises comptent organiser en 2017 un nouveau référendum sur l'indépendance. Pendant ce temps, le gouvernement de Londres prépare prudemment le royaume à la séparation avec Bruxelles.
La ligne de 500 km qui sépare l'île est l'unique frontière terrestre entre le Royaume-Uni et l'UE. Et bien qu'elle soit abondamment dotée de postes de contrôle et que pendant le conflit en Irlande du Nord (à partir du milieu du XXe siècle jusqu'en 1998) même les routes étaient fermées, le processus de paix a conduit à la libéralisation du régime frontalier. Chaque jour, des dizaines de milliers de personnes franchissent les postes de contrôle pour se rendre au travail, dans un magasin ou dans un but touristique. Il n'est donc pas étonnant que la population des deux Irlandes soit préoccupée par l'impact du Brexit sur la libre circulation des personnes, des marchandises et des services.
Avant le référendum, la première ministre britannique Theresa May avait déjà averti que la sortie de l'UE pousserait Londres à durcir le contrôle frontalier mais la semaine dernière, le nouveau ministre pour l'Irlande du Nord James Brokenshire a reconnu qu'il ne souhaitait pas établir de régime frontalier strict. "De nouvelles barrières entre les parties de l'île pourraient nous renvoyer plusieurs décennies en arrière", a ajouté Micheal Martin. Le leader de Fianna Fail faisait visiblement allusion au risque de reprise du conflit étouffé à l'aube du XXIème siècle…
Pour sa part, Johnson a précisé que même si Londres avait l'intention de respecter la volonté du peuple, le Brexit ne signifierait pas que le royaume quitte l'Europe. "Nous n'avons pas l'intention de renoncer à notre rôle primordial dans le domaine de la coopération sur le continent", a déclaré le nouveau ministre.
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