"Au moins deux F-16 ont harcelé l'avion d'Erdogan alors qu'il volait vers Istanbul. Leur radar a accroché l'appareil ainsi que les deux autres F-16 qui l'escortaient", a dit à Reuters un ancien officier de l'armée au fait des événements. "On ignore pourquoi ils n'ont pas tiré", a-t-il dit.
Un haut responsable turc a confirmé à Reuters que l'avion présidentiel avait été harcelé en plein vol par deux F-16 pilotés par des putschistes, mais qu'il avait néanmoins pu atterrir sain et sauf à Istanbul.
Erdogan a affirmé que les putschistes avaient tenté de s'en prendre à lui, à Marmaris, et qu'ils avaient bombardé des lieux qu'il venait de quitter. Il a "échappé à la mort, à quelques minutes près", a dit le deuxième responsable.
Vingt-cinq soldats sont descendus d'hélicoptères à l'aide de cordes, après avoir survolé l'hôtel de Marmaris où séjournait Erdogan, mais celui-ci venait de quitter les lieux, a rapporté la chaîne de télévision CNN-Türk.
Le Premier ministre, Binali Yildirim, a également été directement visé à Istanbul et s'est échappé de justesse, a également affirmé ce responsable, sans donner de précisions à cet égard.
Selon des sites internet de suivi du trafic aérien, un avion Gulfstream IV — type d'appareil utilisé par les officiels turcs — a décollé de l'aérodrome de Dalaman à une heure et quart de route de Marmaris, vendredi vers 22h40 GMT.