Gianluca Salviato, enlevé par des terroristes en Libye en mars 2014 et libéré 243 jours plus tard, commente cette situation pour Sputnik.
"Je sais bien ce que c'est que de se retrouver pointé par une Kalashnikov dans l’attente d'un tir. Je rends hommage à tous ceux qui ont survécu un tel cauchemar et à tous ceux qui ont trouvé la mort. Sur le conseil de mon ami, le journaliste Francesco Cassandro, j'ai écrit un livre «Ce matin sur la route de Tobruk» (Quel mattino sulla strada di Tobruk). Il m'a convaincu qu'il fallait raconter mon histoire à tout le monde", a déclaré M.Salviato.
Selon Gianluca Salviato, le symbolisme n'intéresse plus les terroristes.
"Les terroriste commettent de moins en moins d'attentats symboliques comme le 11 septembre ou Charlie Hebdo. Aujourd'hui, les terroristes exécutent, explosent ou coupent des têtes. Il me semble qu'il y a des sous-victimes. Les Italiens, tués à Dacca, étaient des spécialistes techniques qui faisaient tout simplement leur travail à l'étranger. Le président italien Sergio Mattarella a déposé le drapeau national sur les cercueils des victimes, mais n'a pas décrété un deuil national", a-t-il expliqué.
M.Salvito constate que "les médias oublient tout ce qui était hier". A titre d'exemple, il cite la collision des trains en Italie, la nouvelle la plus discutée aujourd'hui dans le pays.
"Il faut raconter à la société les agissements de Daech. J'ai compris qu'il fallait défendre la liberté sans cesse, même s'il s'agit d'un simple récit sur les victimes de terroristes. Dans mon message sur Facebook, je me souviens des années que j'ai passées en Russie. A mon avis, les Russes luttent mieux contre Daech", a-t-il conclu.
Dans la soirée du 1er juillet, une dizaine d'individus armés ont attaqué le restaurant Holey Artisan Bakery de la capitale du Bangladesh, fréquenté par des diplomates et des expatriés, faisant au moins 20 morts.