Les réfugiés syriens qui habitent sur le territoire turc pourraient bénéficier d'une offre tout à fait particulière. Quand les autorités turques se disent prêtes à donner aux réfugiés syriens la possibilité de recevoir la citoyenneté de leur pays, de quoi parlent-elles au juste?
"Pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire que le peuple syrien vit, il est nécessaire d'apporter tous les efforts imaginables pour que la guerre en Syrie prenne fin le plus vite possible. La population turque locale ne veut pas que les réfugiés syriens s'installent de façon permanente dans la région. Il faut mettre fin aux conflits militaires en Syrie et donner à ces gens-là la possibilité de revenir chez eux", explique l'interlocuteur de Sputnik.
L'idée d'octroyer la citoyenneté turque aux réfugiés syriens pourrait être considérée comme intéressante, mais elle suscite quand même beaucoup d'interrogations, estime Metin Corabatir, chef du Centre d'études des problèmes des réfugiés et de la migration à Ankara, dans un entretien accordé à Sputnik.
Une telle initiative impliquerait une analyse très sérieuse de la législation migratoire de la Turquie, souligne l'expert. Par ailleurs, il se demande pourquoi les autorités turques ne parlent que des réfugiés syriens et non des migrants en provenance de l'Irak, de l'Afghanistan et de la Somalie, dont certains sont là depuis des années et n'ont pas même obtenu le statut de réfugié.