Anas Omar Alzein, 16 ans, et son père Omar Mohammad Alzein, 47 ans, ainsi que trois autres réfugiés syriens qui souhaitent inviter leurs familles au Danemark sont parmi les plaignants. "C'est notre dernière espoir. Si le tribunal ne nous aide pas, je pense que mon père retournera chez ma mère, mes sœurs et mes frères en Syrie", a déclaré Anas Omar Alzein au quotidien danois Politiken.
L'avocat des Syriens Christian Dahlager est pourtant persuadé qu'il gagnera le procès.
En janvier dernier, les autorités danoises ont adopté une loi qui augmente d'un à trois ans la période d'attente après laquelle les réfugiés pourront faire venir leurs familles au Danemark.
Auparavant, un réfugié qui a obtenu l'asile pouvait inviter sa famille après un an de séjour au Danemark. Maintenant, il faut attendre trois ans, ce qui provoque le mécontentement de la majorité des Syriens. Des défenseurs des droits de l'homme ont protesté contre cette loi qui, selon eux, est contraire à la Convention européenne des droits de l'homme, à la Convention relative aux droits de l'enfant et à la Convention relative au statut des réfugiés.
Fin janvier, le parlement danois a adopté une autre loi autorisant les forces de l'ordre à confisquer les effets de valeur des migrants pour financer leur accueil dans les centres d'hébergement gouvernementaux. Selon la loi, les réfugiés sont obligés de remettre volontairement au passage de la frontière danoise leur argent ou leurs biens dont la valeur totale dépasse 10.000 couronnes (1.340 euros).
En 2015, le Danemark a enregistré 21.000 demandes d'asile. D'après les prévisions du gouvernement, le nombre de demandes atteindra 25.000 en 2016.