Le président américain Barack Obama constate que le niveau de violence aux Etats-Unis dépasse de loin celui qu'on observe dans d'autres pays industrialisés, tout en fustigeant la "partialité raciale" toujours tenace dans la juridiction pénale de son pays.
"La violence par armes à feu a atteint un niveau jamais observé aux Etats-Unis (…) Pour l'ampleur de la violence, nous sommes uniques parmi les pays industrialisés", a déclaré le locataire de la Maison Blanche lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan à Varsovie.
C'est ainsi que le chef de l'Etat américain a commenté les récents incidents tragiques en Louisiane, au Minnesota et au Texas, où des fusillades ont fait de nombreuses victimes parmi les Afro-Américains et les policiers.
Le monde voit que l'Amérique est malade de ses armes. Dans la question du contrôle sur les ventes d'armes, les positions se radicalisent et deviennent un enjeu politique, alors qu'on dénombre à peu près 70 tueries de masse aux Etats-Unis depuis 1982.
Les incidents tragiques ne cessent de secouer les Etats-Unis, qu'il s'agisse de la tuerie à l'arme automatique dans un club gay d'Orlando, en Floride, ou de la fusillade de Dallas. L’Amérique est de plus en plus divisée à ce sujet, ce qui confirme, selon des observateurs, l’échec de la politique du président Barak Obama pour recoller les morceaux d’une Amérique rongée par les inégalités sociales.
Cette série d’événements a créé un sentiment de frustration et de méfiance entre les communautés aux Etats-Unis et a renforcé l’idée selon laquelle le tissu social est de plus en plus fragile.
Les fusillades meurtrières se multiplient aux Etats-Unis, et les statistiques font peur. En effet, depuis la mort du président John Kennedy, en 1963, il y a eu plus d'Américains tués par une arme à feu sur le territoire national en temps de paix que d'Américains morts dans l'ensemble des guerres dans lesquelles les Etats-Unis ont été engagés.