L'Otan près des frontières russes: le théâtre de l'absurde

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Si les pays membres de l'Otan étaient réellement intéressés à sauvegarder la stabilité dans la région balte, ils feraient mieux, au lieu d'y envoyer des unités de combat, de se préoccuper de l'attitude des autorités locales envers la population russophone et l'intégration effective des minorités nationales, affirme The National Interest.

Le sommet de l'Otan à Varsovie fixé sur "la protection des anciens membres du Traité de Varsovie contre la menace russe" s'est transformé en théâtre de l'absurde, n'ayant rien de commun avec l'idée de sécurité collective, écrit la revue The National Interest.

Personne ne veut sérieusement faire peur à la Russie en déployant dans les pays Baltes et en Pologne quatre bataillons dont les effectifs ne dépassent pas le nombre de 4.000 personnes, indique la revue. Les pays membres de l'Alliance voudraient plutôt créer une sorte de "facteur d'endiguement" de Moscou afin de calmer les nerfs des pays, réellement alarmés par les informations sur la modernisation des armes russes, estime l'auteur de l'article.

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Selon lui, si les pays membres de l'Otan étaient réellement intéressés à sauvegarder la stabilité dans la région balte, ils feraient mieux, au lieu d'y envoyer  des unités de combat, de se préoccuper de l'attitude des autorités locales envers la population russophone et l'intégration effective des minorités nationales.

Toutefois, ce scénario ne fait pas partie des plans de l'Otan et cela, avant tout, parce que l'Alliance a depuis longtemps cessé d'être un instrument de défense collective et de sauvegarde de la stabilité dans le monde. Actuellement, son rôle clé consiste à permettre aux Etats-Unis de gérer la sécurité européenne. Tous les autres objectifs et problèmes évoqués dans le cadre du sommet ne sont qu'un spectacle destiné à faire oublier cette réalité, conclut The National Interest.

Le sommet de l'Otan se déroule à Varsovie depuis le 8 juillet. Les parties ont déjà convenu de déployer quatre bataillons en Lettonie, Lituanie, Estonie et Pologne, de lancer la construction du bouclier antimissile européen et de déployer une force multinationale dans la région de la mer Noire. Parallèlement, la Russie a plusieurs fois souligné que la présence accrue de l'Otan près de ses frontières exigeait une riposte de Moscou. Ainsi, en mai 2016, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé  la création de trois nouvelles divisions, deux déployés dans le District militaire de l'Ouest et une dans le District militaire du Sud.

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