"De toute évidence, l'organisation du Traité du traité de l'Atlantique nord pourrait perdre son caractère hostile si tous les pays de la coalition anti-Hitler la rejoignaient", stipulait la note rédigée par les responsables soviétiques.
Le document contenait en outre une phrase qui semble résumer toute l'expérience accumulée après les deux guerres dévastatrices que le monde venait de traverser: c'était la formation de deux blocs militaires opposés qui a précédé les guerres récentes. Par conséquent, il proposait de remplacer "la politique de création de groupes opposés par une politique de coopération effective de tous les pays européens visant à maintenir et à contribuer à la cause de la paix".
Il faut quand même l'avouer, les chances que l'URSS soit acceptée dans l'organisation étaient faibles, et il n'y avait pas d'illusions à cet égard. La guerre froide sévissait et, au lieu de tirer les leçons des sanglants conflits, l'Occident était focalisé sur l'omniprésente "menace soviétique".
La sécurité mondiale, notion essentielle à la base de tout bloc militaire, était donc vite reléguée au second plan, tout le monde ne se souciant que de sa sphère d'influence.
Aujourd'hui, par exemple, l'Alliance discute au sommet le déploiement de milliers de soldats en Pologne, dans les pays Baltes et cherche à étendre sa présence en mer Noire. La rengaine n'est pas nouvelle, "la menace russe". Mais pourquoi donc ne pas tirer une leçon de l'histoire et ne pas réellement penser à la sécurité qui est aujourd'hui si fragile dans ce monde où des gens meurent régulièrement dans des attaques terroristes?