"L'Otan n'a pas du tout vocation à peser sur les relations que l'Europe doit avoir avec la Russie, et pour la France la Russie n'est pas un adversaire, n'est pas une menace", a-t-il insisté.
Ces pays européens ne sont pas les seuls à insister sur le terme "menace": le président américain Barack Obama, dans une tribune publiée vendredi par le Financial Times, a également qualifié les actions de la Russie en Ukraine d'"agression" ce qui, d'après lui, incarne la "menace" de "notre vision d'une Europe en paix".
Pourtant, son homologue français est plus réservé dans les termes qu'il emploie et a même qualifié la Russie de partenaire:
"La Russie est un partenaire qui, c'est vrai, peut parfois, on l'a vu en Ukraine, utiliser la force. Nous l'avons condamné quand il s'est agi de la Crimée — et nous cherchons (…) à trouver une solution pour la crise en Ukraine", a-t-il souligné.
Le Sommet de Varsovie sera la deuxième réunion à grande échelle de l'Otan dans son histoire sans la participation de la délégation russe. Le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg a toutefois annoncé qu'une nouvelle réunion de "dialogue" entre l'Otan et la Russie se tiendrait au niveau des ambassadeurs le 13 juillet à Bruxelles. Le ministre polonais de la Défense, Antoni Macierewicz, a déjà déclaré que selon les résultats de la réunion, quelques milliers de militaires de l'Otan seront déployés sur le territoire de son pays afin de "repousser les attaques potentielles de l'agresseur".
Dans un contexte de multiples déclarations sur la menace russe et des accusations à l'encontre de Moscou concernant sa participation au conflit ukrainien, l'Otan renforce sa présence en Europe de l'Est. En même temps, l'Alliance insiste sur le fait qu'elle fait tout cela à des fins défensives. Les autorités russes ont fait plusieurs fois remarquer qu'elles considéraient l'avancée des troupes de l'Otan vers les frontières russes comme une menace pour la sécurité.