Rien ne s’oppose à l’intégration de personnels féminins au sein des unités de combat, en particulier de la British Army, a indiqué le chef du gouvernement britannique David Cameron en marge du sommet de l'Otan qui se déroule actuellement dans la capitale polonaise.
"Le chef d’Etat-major a recommandé que nous levions l’interdiction faite aux femmes de participer aux combats terrestres rapprochés, un point de vue partagé par les autres chefs de service (…). Cela va permettre aux forces armées de tirer la meilleure partie de l’ensemble de leurs talents et d’accroître les opportunités pour les femmes", a déclaré en substance M.Cameron.
Selon les chefs militaires britanniques, "les femmes sont physiquement assez fortes pour servir dans l’infanterie et leur présence ne représente pas de risque pour la cohésion des unités".
Ainsi, les femmes pourront désormais conduire des chars, tirer au mortier et conduire des fantassins au combat.
Les forces britanniques comptent à présent environ 10% de femmes dans leurs effectifs. Si elles peuvent être déployées dans des zones de combat, il leur a été en revanche interdit, du moins jusqu'ici, d’aller au contact de l’ennemi au sein des unités dites de mêlée.
En avril, dans son article pour le Telegraph, l'ancien commandant des Forces armées britanniques en Afghanistan, Richard Kemp, a qualifié cette initiative de "bêtise susceptible d'affaiblir la combativité de l'infanterie et la capacité défensive du pays, tout en exposant au danger des vies humaines".
En effet, seulement 5% des 7.000 femmes en service dans l'armée britannique répondent physiquement aux critères requis pour l'infanterie.
Aux Etats-Unis, par exemple, le Pentagone a décidé déjà depuis longtemps d’ouvrir tous les postes militaires aux femmes, y compris dans les unités de combat, comme c’est le cas en Australie et dans d’autres pays. Les personnels féminins des forces américaines ont représenté notamment jusqu’à 12% des effectifs engagés dans les opérations en Irak et en Afghanistan et ont subi 2% des pertes.