A la veille du sommet de l'Otan, la capitale polonaise se mobilise mais de façon tout à fait particulière. Désormais, il y a beaucoup de prestations de nuit, très diversifiées, proposées aux représentants de l'Alliance perdus dans les rues de Varsovie. Et la demande promet d'être élevée, des agences d'escortes cherchant rapidement de nouvelles employées…
"Ce seront essentiellement des hommes qui viendront et ils auront besoin de compagnie féminine après leur travail quand ils seront dans les rues", explique la responsable d'une des agences d'escortes polonaises Pola Powierza. "Je n'exclus pas qu'il nous faille engager des employées supplémentaires".
Selon elle, le tarif initial est estimé à environ 300 zlotys, près de 70 euros. Ce qui est soit une fausse information soit de l'autopromotion, affirme l'ex-rédacteur en chef du Hustler Polska Tomasz Borowiecki. Le prix de 70 euros n'est donné que par des ivrognes ou des étrangers dépressifs, car en réalité ce genre de services coûte beaucoup moins cher.
De fait, ce sont les maisons closes qui profiteront de l'afflux des hôtes haut placés. Car de telles festivités dans le cadre d'événements militaires de ce niveau se déroulent d'habitude discrètement.
Traditionnellement, le personnel des hôtels se prépare aussi pour que les hôtes étrangers ne s'ennuient pas au bar. Aller chercher de la "compagnie féminine" dans les rues est plutôt de l'aventurisme, la plupart des clients sont généralement trop paresseux et "demande une livraison" dans leur chambre.
Quant aux employés de l'hôtel, ils reçoivent 100 zlotys (23 euros) supplémentaires par tête pour chaque fille.
Varsovie héberge les plus populaires maisons de l'amour dans la rue Nowogrodzka, non loin de l'Aleje Jerozolimskie (l'une des principales rues de la capitale). Selon la tradition non écrite, il faut réclamer une centaine de zlotys pour une visite pendant la période des fêtes ou pour une demande spéciale. Mais 70 euros… c'est une foutaise, maintient M. Borowiecki.
De plus, il est peu probable que des politiques qui passent deux ou trois jours dans la ville recourent aux services de rues, tandis que les diplomates et les militaires ne vont probablement pas y chercher des aventures. De même, la majorité des "employées" sont Ukrainiennes ou Biélorusses. C'est trop près de la ligne de front orientale et aucune personne raisonnable ne prendra le risque d'écoper de chantage, surtout maintenant que l'Alliance suit de près que personne ne fasse rien d'incorrect à l'est, résume M. Borowiecki.