Depuis le début de la crise ukrainienne, la Lettonie a intensifié le travail diplomatie en vue d'accueillir une base militaire de l'Otan sur son territoire. En juin dernier, les ministres de la Défense de l'Otan se sont tombés d'accord pour déployer quatre bataillons supplémentaires comptant entre 500 et 1.000 hommes en Pologne et dans chaque pays balte.
La décision finale sur cette question doit être adoptée dans le cadre du prochain sommet de l'Alliance programmé pour les 8 et 9 juillet à Varsovie. Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a auparavant affirmé que des "décisions capitales" seraient prises lors du sommet pour réagir à la nouvelle donne en matière de sécurité, compte tenu notamment des "démarches agressives" de la part de la Russie.
Selon le ministre letton de la Défense Raimonds Bergmanis, un éventuel renforcement de l'Otan sur son flanc est revêt une "importance historique" pour son pays. Cependant, un déploiement permanent de troupes alliées dans les pays baltes risque d'entrer en contradiction avec les dispositions de l'accord Russie-Otan en vertu duquel la région concernée ne doit pas abriter de bases militaires permanentes de l'Alliance.
Dans le même temps, les cercles politiques lettons s'inquiètent face à la potentielle réaction de Moscou à une telle démarche. Auparavant, la Russie a promis de déployer environ 30.000 militaires à proximité de sa frontière occidentale si l'Otan décide d'envoyer des bataillons supplémentaires en Europe de l'Est.