L'Agence européenne des garde-côtes et gardes-frontières qui doit être créée pour mener ces opérations ne disposera pas en propre de ces ressources humaines qui devront être mises à disposition par les Etats membres dans un délai très court.
Créée en 2005, l'agence Frontex, qu'elle devrait remplacer, ne dispose que de 400 personnes et de pouvoirs limités à un rôle de coordination entre les autorités nationales.
Deux cas de figure sont envisagés pour l'intervention de l'agence.
Si un Etat membre est débordé par la situation à ses frontières et ne prend pas les mesures préconisées par l'agence, la Commission européenne elle-même pourrait soumettre un plan d'action au Conseil européen, la décision d'une intervention restant soumise à l'accord de l'Etat concerné.
A défaut de cet accord et d'une intervention, les autres pays membres de l'espace Schengen seraient autorisés à rétablir temporairement les contrôles aux frontières.
Le projet a été approuvé par 483 voix contre 181 et 48 abstentions.
Il devrait maintenant être approuvé par les Etats membres et pourrait entrer en vigueur à l'automne.
Plus d'un million de migrants et de demandeurs d'asile sont arrivés aux frontières de l'Union européenne en 2015, dont la majorité en Grèce et 3.770 ont perdu la vie dans la Méditerranée, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
En réaction, huit Etats de l'espace Schengen ont rétabli des contrôles aux frontières tandis que la France et Malte faisaient de même pour des raisons de sécurité.