La question qui sera posée aux citoyens hongrois devrait être la suivante: "Voulez-vous que l'Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l'approbation du Parlement hongrois?".
Après la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne, le premier ministre hongrois Viktor Orban, très opposé au projet de la Commission européenne qui prévoit de relocaliser des réfugiés dans les Etats membres de l'UE en fonction de quotas, a fait connaître son intention d'organiser un référendum sur la question.
"Le gouvernement hongrois demande aux citoyens hongrois de dire non à la répartition obligatoire et de dire non à la politique d'immigration de Bruxelles", a déclaré M. Orban à la presse. "Seuls les Hongrois peuvent décider avec qui ils veulent vivre en Hongrie."
Selon Budapest, depuis le début de l'année 17.000 migrants et réfugiés ont traversé illégalement la frontière hongroise en provenance de Serbie.
A cet égard, le premier ministre hongrois a annoncé le renforcement des patrouilles le long de la avec la Serbie. Cette mesure prévoit de déployer jusqu'à 10.000 policiers et militaires supplémentaires.
L'année dernière, alors que des centaines de milliers de migrants originaires du Proche-Orient et d'Afrique tentaient de gagner les pays de l'Europe du Nord via la Hongrie, le gouvernement hongrois avait décidé d’ériger une clôture de barbelés le long de la frontière sud du pays avec la Croatie et la Serbie pour stopper les migrants.
Le système de répartition des migrants a été mis en place l'année dernière après l'entrée dans l'UE de plus d'un million de migrants qui, pour la plupart, demandent asile en Allemagne et dans d'autres pays riches de l'Europe du Nord.
Dans le cadre de la modification des règles du droit d'asile en cours de discussion au sein de l'UE, les Etats membres devraient accepter des quotas de relocation des réfugiés sur leurs territoires ou payer une amende s'ils ne sont pas prêts à les accepter sur leur sol.