Le 24 juin dernier, la moitié du Royaume-Uni a décidé de quitter l'Union européenne, ce qui risque de provoquer un effet domino, suppose le groupe de conseil en matière de risques géopolitiques Eurasia Group, dirigé par Ian Bremmer.
Aussi, Eurasia Group a-t-il rédigé une carte pour mieux comprendre dans quelle mesure les pays européens sont susceptibles d'être contaminés par la fièvre du Brexit en remettant ainsi en question leur appartenance à l'UE, ce qui n'est pas étonnant au vu de la montée du populisme sur le Vieux Continent.
Il y a notamment la France, avec Marine Le Pen (FN), la Slovaquie (Notre Slovaquie, SNS), les Pays-Bas avec l'antimusulman Geert Wilders (Partij voor de Vrijheid, PVV), le Danemark (le Dansk Folkeparti, DF), et la Suède (les Démocrates suédois). Quand le "Leave" a gagné en Grande-Bretagne, ces différents partis d'extrême-droite ont jubilé, réclamant à leur tour des référendums.
Depuis un certain temps, les partis anti-immigration et d'extrême-droite prennent de plus en plus de poids au sein de l'UE. C'est assez inquiétant, mais le nombre de pays où le référendum est un "vrai risque" est relativement petit, il s'agit seulement des Pays-Bas et de l'Autriche. La Belgique fait partie des pays où le risque de contagion du Brexit est plutôt faible.
"L'Europe risque de s'effondrer en raison de la crise des réfugiés et de l'immigration incontrôlée", a expliqué le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz, commentant les tendances qui règnent dans son pays.
Les Hollandais ont à peu près le même sentiment. Bien que les Pays-Bas figurent parmi les fondateurs de l'Union européenne et assurent à présent la présidence tournante de l'UE, en juin, un sondage a montré que 54% des Néerlandais souhaitent l'organisation d'un référendum sur l'appartenance à l'Union.
Les analystes préviennent toutefois que la remise en question de l'existence même de l'Union européenne ne fait que commencer.