Le deuxième tour de l'élection "doit être de nouveau organisé dans toute l'Autriche", a annoncé Gerhart Holzinger, président de la plus haute juridiction du pays lors de la lecture de la décision.
"Cette décision est destinée à renforcer la confiance dans notre Etat de droit et dans la démocratie", a ajouté le juge, expliquant que cette annulation ne faisait "ni gagnant, ni perdant".
L'enquête et les auditions de la Cour ont permis de confirmer que plusieurs dizaines de milliers de bulletins provenant du vote par correspondance avaient été dépouillés de façon irrégulière, soit en dehors des heures légales, soit par des personnes non habilitées, une pratique jusque là largement tolérée.
Le dépouillement de ces votes n'était autorisé qu'à partir de 09h00 le lundi 23 mai, mais certains bureaux avaient débuté plus tôt.
M. Van der Bellen ne l'avait emporté qu'avec 30.863 voix d'avance sur M. Hofer, rassemblant 50,3% des suffrages lors du second tour, fin mai.
M. Hofer avait échoué de justesse à devenir le premier chef d'Etat européen issu d'une formation d'extrême droite,
L'intérim à la tête de l'Etat serait assuré collégialement par la présidente et les deux vice-présidents du Conseil national, la chambre basse du parlement, parmi lesquels figure M. Hofer.
Au coude à coude le soir du scrutin, le 22 mai, les deux candidats avaient été départagés par les votes par correspondance, qui ont représenté 16,7% des suffrages exprimés.