Sauver l’euro: "Il est impossible d’avoir une politique monétaire cohérente"

© AFP 2024 DANIEL ROLAND L'euro
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Le référendum britannique, qui a soutenu la sortie du pays de l’Union européenne, a soulevé nombre de questions concernant les principes de base de cette structure. Quel avenir pour la zone euro et pour la circulation de la monnaie unique dans les circonstances actuelles? Des députés Les Républicains se montrent sceptiques.

Selon le journal Le Figaro, l'ex-président français Nicolas Sarkozy, lors d'une visite à Londres pour rencontrer la communauté française de la ville, a lancé que la présidence de la zone euro devrait être assumée par la France et par l'Allemagne, pays représentant la moitié de l'activité économique de la zone.

Cependant, une telle conclusion suscite de la polémique au sein de son propre parti. Selon Jacques Myard, député Les Républicains, qui s'exprime à ce sujet dans un entretien accordé à Sputnik, la zone euro ne fonctionnera pas, et le député l'a même déjà dit à l'ex-président français.

​"Le problème n'est pas d'instituer un ministre du Trésor européen, une présidence de la zone euro: ce n'est pas cela qui permettra à l'euro de survivre, c'est même tout le contraire", explique le député.

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L'homme politique estime que l'euro est quelque chose d'utopique qui ne fonctionnera pas, en particulier, "il est impossible d'avoir une politique monétaire cohérente". La monnaie unique dans cette version-là ne pourrait pas répondre à tous les défis posés par la situation actuelle au sein de l'Union européenne.

"Vous ne faites pas vivre dans une zone monétaire une puissance industrielle comme l'Allemagne et des marchands de tourisme comme la Grèce ou le Portugal", déclare l'interlocuteur de Sputnik.

Nicolas Dhuicq, député Les Républicains, qui partage ses réflexions sur les propos de Nicolas Sarkozy et sur l'avenir de la zone euro dans un entretien accordé à Sputnik, a lui aussi une vision plutôt sceptique. Le député estime que cette idée risque de provoquer le mécontentement des pays considérés comme plus petits dans l'Union européenne.

​"Au nom de quoi seuls les Allemands et les Français se partageraient-ils la gouvernance de la monnaie unique? C'est la vision d'une Union européenne repliée sur elle-même, qui n'envisage pas un projet européen plus vaste", souligne l'interlocuteur de Sputnik.

Pour l'homme politique, le vote réalisé au Royaume-Uni est un rejet de la gouvernance supranationale qui ne prend pas en considération la volonté des peuples des pays européens. Pour construire l'Europe du futur, il faut comprendre quelle vision devra y être adoptée, conclut le député.

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