Dans les heures qui ont suivi les résultats du référendum, plusieurs responsables politiques ont appelé à remettre en cause cet accord datant de 2003, notamment la maire de Calais (Pas-de-Calais) Natacha Bouchart.
"Les accords du Touquet ne font pas partie de la négociation sur la sortie de l'UE, puisque c'est un accord franco-britannique. Par contre, les Britanniques ont voulu quitter l'UE, je le regrette mais je respecte. Ils doivent en assumer toutes les conséquences économiques et migratoires", a confié Mme Bouchart à l'АFР.
Et d'ajouter: "Je demande au président de la République de profiter de cette sortie pour l'utiliser en vue d'une renégociation. Il faut que la frontière reparte en Angleterre. Il faut donc négocier avec les Britanniques pour qu'ils acceptent d'ouvrir un camp dans leur pays, traiter les situations chez eux et ne pas les faire traiter chez nous. Pour cela, il faut mettre des propositions sur la table".
Le traité du Touquet est un texte bilatéral, conçu pour lutter contre l'immigration illégale, et signé après la fermeture du camp de Sangatte. Il prévoit bien une clause de sortie, avec un délai de deux ans.
Confiant les premiers contrôles d'immigration au pays de départ, ce traité a entraîné de fait un glissement de la frontière britannique dans les ports français.