Shervin Pishevar, président du conseil d'administration de Hyperloop One, qui développe le projet de trains capables de voyager à la vitesse Mach 1, a raconté que l’infrastructure de transport américaine était dans un état déplorable, informe Rambler News Service.
"En fait, l'infrastructure (de transport américaine, ndlr) n’a vu aucun investissement depuis des décennies. Nos autoroutes, nos ponts, tout tombe en morceaux", a déclaré M. Pishevar lors du Forum international de Saint-Pétersbourg économique (SPIEF).
Selon M. Pishevar, c’est l’une des raisons pour laquelle ce projet de train futuriste a été accueilli avec plus d’enthousiasme sur les marchés étrangers qu’aux Etats-Unis.
"Même le climat législatif (étranger) dans ce sens est beaucoup plus libre, il y a plus de possibilités de transporter les marchandises par chemin de fer. Et aux Etats-Unis, c'est un cauchemar" a déploré M. Pishevar.
La Russie est fortement intéressée à impliquer la technologie ultramoderne sur de ses vastes terres. Les Chemins de fer de Russie (RZD) et la société américaine Hyperloop One ont déjà mis en place un groupe de travail pour discuter de leur coopération.
Le 6 juin, le ministre russe des Transports Maxime Sokolov a estimé que la construction d’un chemin d’essai de Hyperloop d'une longueur totale d’environ 70 kilomètres, reliant la Chine et le port russe de Zaroubino, coûterait plus de 400 millions d'euros.
L'hyperloop consiste en un double tube surélevé dans lequel se déplacent des capsules. L'intérieur du tube est sous basse pression afin de limiter la friction de l'air. Les capsules se déplacent sur un coussin d'air propulsé à partir de multiples ouvertures sur leur base, ce qui réduit encore les frottements. Elles sont propulsées par un champ magnétique généré par des moteurs à induction linéaires placés à intervalles réguliers à l'intérieur des tubes.
Deux sociétés travaillent actuellement à la réalisation de l'idée de train supersonique d'Elon Musk: Hyperloop Transportation Technologies (HTT) et Hyperloop One (ex-Hyperloop Technologies), qui a changé de nom pour éviter toute confusion.