Le satellite russe Ressours DK-1 avec le spectromètre italien Pamela à son bord a été lancé depuis le cosmodrome de Baïkonour le 15 juin 2006. Cet appareil a été conçu par une équipe internationale de scientifiques dans le cadre du programme russo-italien RIM.
Le superviseur russe du projet, directeur de l'Institut de physique spatiale de l'Université nationale de recherche nucléaire MEPhI Arkadi Galper, a accepté de nous parler des résultats obtenus par les chercheurs.
M.Galper rappelle qu'à ce jour, nous savons avec certitude que la matière noire constitue environ 25% de l'Univers observable. Ainsi, la connaissance de sa nature revêt une importance essentielle pour la compréhension de l'origine et de l'évolution de l'Univers.
"Effet Pamela"
Le spectromètre Pamela, installé à bord du satellite dans un conteneur hermétique, est un puissant outil de recherche d'antiparticules, qui a permis aux chercheurs d'étudier les spectres énergétiques des positrons et antiprotons dans les conditions spatiales pendant presque dix ans.
Ces études ont poussé les scientifiques à conclure que le flux de positrons se comportait différemment des calculs théoriques.
En se percutant, les WIMPs pourraient s’annihiler, c'est-à-dire disparaître en se transformant en particules connues. Cependant, les chercheurs ont établi à l'aide du spectromètre Pamela que les WIMPs étaient capables de se désintégrer de manière autonome également pour former ces mêmes particules.
Par la suite, les données obtenues en 2008 grâce au spectromètre Pamela ont été confirmées à deux reprises par des expériences réalisées dans l'espace. Aujourd'hui, l'étude des particules de la matière noire se poursuit dans le cadre du projet Gamma-400 par les chercheurs de l'Institut de physique Lebedev et de l'Université nationale de recherche nucléaire.