La lutte contre le terrorisme est "l'affaire d'une génération" et d'autres innocents perdront la vie, a déclaré Manuel Valls deux jours après le meurtre de deux policiers par un djihadiste présumé.
Il a indiqué que le placement d'Abbala sur écoute "n'avait pas permis de détecter un éventuel passage à l'acte". Dans le même temps, M.Valls reconnaît qu'il y a "toujours un échec quand il y a deux policiers (…) qui sont assassinés dans ces conditions atroces".
Lundi 13 juin, Larossi Aballa, 25 ans, se revendiquant du groupe djihadiste Daech, a assassiné son voisin, un commandant de police, à Magnanville.
Toujours d'après Manuel Valls, pour éradiquer la menace de l'islamisme radical, il faudra de 10 à 20 ans, durant lesquels "d'autres innocents perdront leur vie".
"Malheureusement, c'est cette réalité, c'est l'affaire d'une génération", explique le premier ministre cité par France Inter.
Le chef du gouvernement a également rappelé que 15 attentats avaient été déjoués en France depuis 2013 et que 1.216 individus faisaient actuellement l'objet d'une enquête judiciaire en raison de leur implication dans les filières syro-irakiennes.
Il a en outre rejeté l'idée de placer les personnes radicalisées en centre de rétention, proposée par des membres de l'opposition de droite, la jugeant "dangereuse" et susceptible d'affaiblir la lutte antiterroriste.