Une équipe de chercheurs de l'Institut d'étude de la pollution lumineuse a établi que 80% de la population du globe ne pouvait pas voir les étoiles dans le ciel nocturne à cause de la clarté artificielle et qu'un tiers des habitants de la Terre ne voient même pas la Voie lactée.
Selon Live Science, l'étude intitulée "Atlas mondial de la pollution lumineuse" et menée depuis dix ans s'appuie sur plus de 30.000 mesures de clarté du ciel dans différents endroits du monde prises par des satellites.
L'atlas permet de voir que les habitants du Caire sont les plus "détachés" du ciel nocturne. La clarté artificielle rend les étoiles invisibles dans de grandes villes de Belgique, des Pays-Bas, d'Allemagne, dans le nord de l'Italie, dans plusieurs villes des Etats-Unis, ainsi qu'à Singapour. Le ciel au-dessus de ces villes est si clair que l'œil humain pourrait ne jamais s'adapter au fonctionnement en mode de nuit.
La pollution lumineuse dans le monde, selon @ScienceAdvances https://t.co/bI3HL3nDBJ pic.twitter.com/q9XviOsu0Y
— Robin Prudent (@robin_prudent) 13 июня 2016 г.
Si l'on regarde le pourcentage de population concernée et non le territoire, les pays les plus pollués du monde sont Singapour, le Koweït et le Qatar, où près de 100% des habitants sont en zone blanche (vision diurne 24 heures sur 24). A l'inverse, le paradis du ciel nocturne se trouve au Tchad, en République centrafricaine, à Madagascar et dans la majorité des autres pays africains.
Les auteurs de l'Atlas tirent la sonnette d'alarme pour la société dans son ensemble et, plus particulièrement, pour les astronomes. L'astronome Richard Wainscott de l'Université d’Hawaï estime que les habitants de la planète "doivent avoir la possibilité de voir le ciel étoilé pour se représenter leur place dans l'Univers".
"Si nous ne pouvons pas voir les étoiles et la Voie lactée, l'humanité perdra probablement l'intérêt pour des choses fondamentales", conclut-il.