Les autorités américaines affirment n'avoir trouvé aucun lien direct entre l'organisation Etat islamique (Daech) et l'auteur de l'attaque qui a coûté la vie à 50 personnes dans une discothèque homosexuelle d'Orlando en Floride, rapporte Reuters.
"Jusqu'à présent, nous ne voyons aucun signe qu'il s'agissait d'une opération dirigée depuis l'extérieur des Etats-Unis et nous ne voyons aucun signe qu'il faisait partie d'un réseau", a dit le directeur du FBI James Comey à la presse à Washington. "Nous sommes convaincus que ce tueur s'est radicalisé au moins en grande partie sur internet."
Néanmoins, Omar Mateen, citoyen américain de 29 ans né à New York de parents afghans, avait exprimé sa sympathie pour différents groupes djihadistes, dont certains sont en conflit, a déclaré lundi le FBI, qui décrit l'auteur de la tuerie la plus meurtrière de l'histoire des Etats-Unis comme un "loup solitaire".
Tué par la police à l'issue d'un siège de trois heures dans une boîte de nuit gay du centre d'Orlando, le Pulse, Omar Mateen a prêté allégeance au chef de l'EI, Abou Bakr al Baghdadi, lors d'appels au numéro d'urgence 911.
Le chef de la police fédérale américaine, James Comey, a précisé que l'auteur de l'attaque s'était montré favorable à des organisations et des personnalités islamistes très variées, ce qui "ajoute un peu plus de confusion quant à ses motivations". Le président américain Barack Obama a dit qu'Omar Mateen s'était en toute probabilité radicalisé aux Etats-Unis.
Dans ses appels téléphoniques aux autorités dimanche, Omar Mateen a dit soutenir les auteurs de l'attentat contre le marathon de Boston en 2013, les frères Djokar et Tamerlan Tsarnaïev, d'origine tchétchène, ainsi qu'un résident de Floride devenu kamikaze pour les insurgés du Front al-Nosra, en Syrie.
Lié à Al-Qaïda, le Front al Nosra est pourtant opposé à Daech dans le conflit syrien.
Les services de sécurité américains ont pris conscience de la menace présentée par Omar Mateen en 2013 en raison de commentaires violents rapportés par certains de ses collègues de travail.
D'après ces derniers, Omar Mateen a revendiqué des liens aussi bien avec Al-Qaïda, organisation sunnite radicale, qu'avec le mouvement chiite libanais Hezbollah.
La tuerie d'Orlando est devenue lundi le sujet central de la campagne présidentielle aux Etats-Unis, cristallisant les divergences entre la candidate présumée des démocrates Hillary Clinton et le candidat probable des républicains Donald Trump en matière de sécurité, ce dernier durcissant encore davantage sa position antimusulmane.
Barack Obama doit se rendre à Orlando jeudi pour rencontrer les familles des victimes.
L'ONU CONDAMNE L'ATTAQUE
Le Conseil de sécurité de l'Onu a pour sa part condamné l'attaque d'Orlando, la qualifiant d'"attentat terroriste dans une déclaration diffusée lundi.
Le Conseil a fait part de sa "compassion la plus profonde" envers les familles des victimes et le gouvernement américain.
Il a réaffirmé que "le terrorisme sous toutes ses formes constitue une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales".
Il a exhorté les pays membres à le "combattre par tous les moyens" dans le respect du droit international.