L'Union européenne insiste sur la nécessité de créer une zone dénucléarisée au Proche-Orient, a annoncé lundi à Vienne la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini lors de la 20e session de la Commission préparatoire de l'Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (CTBTO).
"Un traité sûr pourrait améliorer la confiance au sein de la communauté internationale, ce qui contribuerait à promouvoir la non-prolifération et le désarmement nucléaires. Cela concerne notamment des régions telles que le Proche-Orient. Il faut débarrasser cette région de tous les types d'armes de destruction massive et de leurs vecteurs. A titre de premier pas, il est indispensable d'y mettre en place une zone dénucléarisée en associant les Etats de la région à la CTBTO", a déclaré la diplomate européenne.
Selon elle, le risque de la reprise des tests nucléaires n'est toujours pas éliminé.
"A titre d'exemple, on peut citer les tests effectués par la Corée du Nord en janvier 2016 et qui ont été vivement condamnés par l'Union européenne et la communauté internationale", a indiqué Mme Mogherini.
Pour entrer en vigueur, le TICE doit être signé et ratifié par les 44 pays qui possédaient les technologies nucléaires au moment des négociations finales sur le Traité en 1996. Cinq pays répondant à ce critère ne l'ont pas ratifié: la Chine, l'Egypte, les Etats-Unis, l'Iran et Israël. Trois Etats ne l'ont pas signé: la Corée du Nord, l'Inde et le Pakistan.