Le média qu'il a lancé, baptisé succinctement "Sans A", permet de venir en aide aux personnes qui vivent dans une extrême précarité, comme les sans-abri, les sans attention, les sans amour, les sans argent et les sans avenir. En clair, ceux dont on ne parle généralement pas mais qui ont, comme tous les autres, leur petite histoire à partager.
Le jeune homme cherche à collecter des fonds pour son projet à travers la plateforme Ullule, alors que "Sans A" est déjà disponible sur Internet. Qu'est-ce qu'il représente? Regardons.
Dans le cadre de son projet, Martin Besson a réuni une équipe de journalistes et de photographes pour collecter et stocker des portraits de personnes qu'on tend à ne pas apercevoir. Sa collection est régulièrement étoffée depuis juin 2015. On trouve par exemple le portrait de Jean-Marie Roughol, SDF de Paris, qui a malgré tout réussi à publier un livre avec l'appui du politique Jean-Louis Debré. Il y a encore Emmanuelle, qui est née sans avant-bras ni pieds et, pour comble, a été abandonnée dans sa plus tendre enfance, ou Pierre qui s'est retrouvé dans la rue en raison de ses dettes.
Le média @Sans__A veut rendre visible les "invisibles" https://t.co/WS9q2U1ffJ pic.twitter.com/cV3jbnFbxV
— Olivier Laffargue (@laffargue) 15 мая 2016 г.
Nous sommes dans @lobs! https://t.co/EPSZvAGunc
— Martin Besson (@MartinBesson_) 17 мая 2016 г.
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Sofia, une vie dans 7m2
— Martin Besson (@MartinBesson_) 27 апреля 2016 г.
Bouleversant.https://t.co/1ABA8cBuij pic.twitter.com/DgXQvuXijp
Les images sont accompagnées de commentaires des personnages eux-mêmes.
"Les Sans A ne souffrent pas que d'un manque d'argent, mais aussi et parfois surtout d'un manque de visibilité", souligne M. Besson. "On ne parle de ces gens-là qu'en statistiques. C'est bien, les chiffres, mais ça ne dit pas exactement ce qui se passe. Voilà notre objectif: parler des Sans A comme des êtres humains".
"Il y a 141.000 personnes à la rue aujourd'hui, mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg", explique-t-il à 20 Minutes. "Dans les Sans A, il y a aussi des étudiants précaires, des personnes handicapées, des chômeurs. Tout le monde peut un jour devenir Sans A. Les jeunes sont particulièrement exposés. Notre avenir n'a jamais été aussi incertain. On rentre de plus en plus difficilement sur le marché du travail et combien doivent s'endetter pour payer leurs études?"
Malgré son jeune âge, M. Besson réalise ses projets avec habileté grâce à son bagou exceptionnel. Il a même décroché le soutien du spécialiste des médias Benoît Raphaël. Ayant fondé Le Post (groupe Le Monde), Le Plus de L'Obs et Le Lab d'Europe 1, M. Raphaël s'emploie maintenant à développer le projet de Martin, surtout via les réseaux sociaux.
1 spécialiste médias @benoitraphael+l'ami @MartinBesson_ lancent un crowdfunding pour #SansA:https://t.co/cGsXpDSM0h pic.twitter.com/x3iKFaK75X
— Samuel Chalom (@SamuelChalom) 4 мая 2016 г.
Les portraits des sans A seront publiées sur Instagram, sur Twitter et Facebook, sans négliger d'ailleurs les possibilités de Snapchat et de Periscope, précise le jeune enthousiaste, espérant qu'à travers cela on pourra non seulement sensibiliser la société à propos de ce sujet délicat, mais aussi aider les principaux concernés.