L'Arabie saoudite veut se libérer de sa dépendance au pétrole

© AFP 2024 Guillermo LegariaLa production de pétrole
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Si Riyad a décidé de maintenir le même niveau de production pétrolière d'ici 2020 (12,5 millions de barils par jour), son nouveau Programme de transformation nationale dessine toutefois les grands axes de réformes qui permettront au royaume de réduire sa dépendance envers les exportations d'or noir.

Le gouvernement a adopté ce plan ambitieux lundi 6 juin, rapporte l'agence Bloomberg. Objectif: réduire en 15 ans la dépendance du pays envers le pétrole dans un contexte où, selon les estimations des experts, l'Arabie saoudite a déjà perdu l'an dernier 100 milliards de dollars à cause de la chute du prix du baril.

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Ce nouveau programme prévoit de tripler les revenus non pétroliers pour les faire passer à 140 milliards de dollars dans cinq ans déjà, notamment en instaurant une TVA, en augmentant les taxes dans le secteur privé et l'impôt sur les produits "de péché" — le tabac et les boissons gazeuses. En outre, les autorités du royaume sont prêtes à réduire les subventions de l'État en particulier sur les prix de l'essence, et même les salaires des fonctionnaires. Il est également prévu d'attirer des investissements étrangers, notamment grâce à une vague de privatisations.

Toutefois, le gouvernement a renoncé à la mise en place d'un impôt sur le revenu pour les citoyens saoudiens comme le prévoyait la première mouture du programme, a expliqué en conférence de presse le ministre de l'Aménagement public Mohammed al-Cheikh. Actuellement, les Saoudiens versent un impôt religieux au profit des pauvres qui s'élève à 2,5% de leur revenu net.

Les critiques de cette stratégie se demandent si l'Arabie saoudite réussira à attirer des investisseurs étrangers par d'autres arguments que le pétrole. Surtout, le projet est très ambitieux: aujourd'hui la part des revenus non pétroliers ne représente que 6% des recettes budgétaires du royaume, rappelle Bloomberg, alors que le programme compte l'augmenter jusqu'à 20%.

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