Dans un entretien au journal espagnol El Mundo publié lundi, Jean Reno a évoqué son arrivée et intégration en France, et s'est exprimé également à propos de la situation en Europe et en France aujourd'hui, et sur l'afflux massif de migrants.
"Je ne suis pas totalement Français", a affirmé l'acteur né au Maroc, à Casablanca, et venu en France dans les années 1970. "Je ne m'appelle pas Gérard Depardieu, avec toute l'amitié que je porte à Gérard. Les Français m'ont donné des médailles, ils me respectent et moi aussi, mais mes racines sont avant tout espagnoles, andalouses", a-t-il poursuivi.
Son intégration dans la société française n'avait point été simple. Comment se sentait-il à cette époque? Comme un "immigrant perturbé", a confié Jean Reno.
Et ce sont seulement son installation aux Etats-Unis et la rencontre de sa future femme, la mannequin franco-britannique Zofia Borucka, qui l'avaient guéri de cette perception de vie malsaine.
"Depuis que je me suis installé à New York, la situation a changé. Là-bas, tout le monde est immigrant. De fait, je me sens moins immigrant aux Etats-Unis qu'en France", a-t-il fait remarquer.
Ensuite, l'acteur aurait dit qu'à regarder les gens qui viennent vivre en Europe, "on se rend compte que ceux qui s'intègrent sont les non-musulmans". Poursuivant que "ceux qui mettent les lois avant la religion arrivent à s'en sortir, mais ceux qui décident de rester dans une culture dont le fondement est la religion auront forcément des problèmes à l'école et dans d'autres institutions de la République".
Par la suite, les propos chocs de Jean Reno ont été démentis par ce dernier qui a accusé le quotidien espagnol d'avoir déformé ses paroles. Il assure avoir dit tout simplement que "l'intégration pouvait être plus difficile lorsque la religion était placée au-dessus des lois de la République", ajoutant qu'il n'a "d'aucune manière exprimé l'incompatibilité de la religion et des lois de la République".