Afin de soutenir le secteur touristique "sinistré" et attirer les amateurs de plongée sous-marine, un ancien avion de ligne A300 a été immergé en mer Egée, au large de la station balnéaire de Kusadası, en Turquie, rapporte la presse locale.
Largest ever sunken plane (A300) prepared for diving activities grounds seafloor #Kusadasi #Aydin #Turkey @Aydin_BSB pic.twitter.com/KdvdBuy779
— Süleyman Gökçe (@_sgokce) 4 juin 2016
Acheté pour 93.000 dollars par les autorités municipales, cet appareil de 54 mètres de long est aujourd'hui le plus grand récif artificiel du pays.
Largest plane #wreck to be sunk in #kusadasi on May 28. Airbus A300 whoohoo let's dive!! #turkey #scuba pic.twitter.com/bcck6ZRxD1
— So Scuba (@sobescuba) 3 avril 2016
Grâce à cette attraction, le gouvernement espère attirer jusqu'à 250.000 touristes supplémentaires, aussi bien turcs qu'étrangers, qui voudront plonger à la découverte de l'avion.
Turkey's biggest reef, an Airbus A300, sunk off coast of Kuşadası to boost diving tourism https://t.co/rjUFvnkeag pic.twitter.com/Mee7AcrG4a
— DAILY SABAH (@DailySabah) 4 июня 2016 г.
Mais on dirait que c'est à un autre avion que devrait penser la Turquie si elle songe à rétablir le flux touristique…
Selon le ministère turc de la Culture et du Tourisme, seulement 1,75 million de touristes ont visité le pays en avril, ce qui est 28% moins qu'à la même époque de l'année dernière. Le flot de touristes russes a sans doute enregistré la réduction la plus drastique, soit de 150.000 à 31.000 personnes. Pourtant, les Russes étaient les premiers clients des stations balnéaires turques.
L'absence de plus en plus évidente des touristes russes en Turquie est liée à la crise dans les relations entre Moscou et Ankara, alors que d'autres, notamment les Allemands, renoncent de plus en plus souvent aux vacances dans les stations balnéaires turques, vu la situation sécuritaire problématique.
Le 24 novembre dernier, un chasseur F-16 de l'armée de l'air turque a abattu un bombardier russe Su-24 impliqué dans la campagne de frappes aériennes contre les positions de l'Etat islamique (Daech) en Syrie. Selon Ankara, l'avion russe a violé l'espace aérien turc. Moscou le dément formellement, tout en soulignant que son bombardier ne présentait aucune menace pour la Turquie et se trouvait en territoire syrien.
Suite à l'incident, le président russe Vladimir Poutine a accusé les autorités turques de faire le jeu des terroristes dans la région. Dans les jours suivant la destruction de l'avion, la Russie a adopté des sanctions économiques à l'encontre de la Turquie.