A l'heure qu'il est, la ville de Falloujah, où se sont retranchés les terroristes de l'Etat islamique (Daech) est pratiquement encerclée, a déclaré devant les journalistes le commandant adjoint des Unités de mobilisation populaire irakiennes, Abou Mahdi Al-Muhandis.
"Nous venons de libérer 47 localités dans les environs de cette ville, dont les djihadistes se servaient pour lancer des attentats terroristes sur Bagdad", a indiqué le chef militaire.
Située à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad et contrôlée par les djihadistes depuis plus de deux ans, cette ville est d’une importance capitale pour Daech qui oppose une résistance acharnée à l'offensive de l'armée irakienne et des milices chiites, dont tout le monde se méfie mais dont la valeur militaire est indéniable.
Falloujah est une ville irakienne d'une centaine de milliers d'habitants mais qui n'en compte plus que 40.000 aujourd'hui. La cité a été prise en janvier 2014 par Daech et un millier de terroristes y serait retranchés empêchant 20.000 civils de s'en échapper.
Les djihadistes s'accrochent à cette ville, mais tout indique que la victoire a bel et bien changé de camp, en Irak comme en Syrie.
La chute de la ville de Falloujah sera donc un coup important porté au prestige des djihadistes, car il s'agit d'une ville sunnite dans un pays majoritairement chiite qu'est l'Irak, alors que Daech se veut le califat des sunnites et professe la haine des chiites.
Par ailleurs, Falloujah est la ville symbole de l'insurrection irakienne face à l'occupation américaine de 2003.
En trois ans les djihadistes de Daech, une des principales menaces à la sécurité mondiale, ont occupé des territoires importants en Syrie et en Irak. Un front anti-Daech uni n'existe pas: le groupe terroriste est combattu par les forces gouvernementales syriennes soutenues par l'aviation russe, l'armée irakienne, la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, ainsi que par les Kurdes et les milices chiites libanaises et irakiennes.