Le prix du pétrole a dépassé le 2 juin la barre des 50 dollars et ce, malgré la décision de l'OPEP de maintenir le volume actuel de la production, les membres du cartel justifiant cette décision par la remontée continue du prix du baril, proche des 50 dollars, bien loin des 27 dollars de mi-janvier.
En effet, le brut ne valait que 26 dollars le baril au début de l’année, et il est aujourd'hui facturé autour de 50 dollars en raison sans doute des perturbations de la production au Canada (incendies) et au Nigeria (grèves). Les cours du pétrole ont également profité de la baisse de la production américaine qui est tombée à 8,77 millions de barils par jour, après avoir culminé à 9,6 Mb/j en juin 2015.
Ainsi, l'OPEP maintient son niveau de production actuel, en observant que, depuis (…) décembre 2015, les prix du pétrole brut ont grimpé de plus de 80%, et que l'offre et la demande convergent, ce qui prouve que "le marché est engagé dans un processus de rééquilibrage".
Selon les observateurs, le marché évolue dans la bonne direction. Le 16 mai, la banque Goldman Sachs a publié un pronostic, selon lequel les prix du pétrole seraient de 45 dollars le baril en glissement annuel, en raison d'une réduction de la production. De son côté, Citigroup prédit que le pétrole coûtera jusqu'à 50 dollars au troisième trimestre et jusqu'à 65 dollars au quatrième trimestre de l'année en cours.
L'OPEP, qui produit environ un tiers du pétrole mondial, répond généralement à une baisse des prix en réduisant la production, mais cette fois le cartel a décidé de la maintenir au niveau actuel pour contrer la concurrence des producteurs de gaz de schiste aux Etats-Unis. Par ailleurs, les prix du brut qui ont repassé la barre des 50 dollars le baril allègent la pression sur le cartel.