Les pays pauvres de l'OPEP sont obligés de fournir à leurs créanciers des volumes de pétrole dépassant de trois fois ceux de la conjoncture favorable pour assurer leurs obligations financières.
Cette dette accrue a aggravé les divisions entre membres de l'OPEP, rapporte l'agence Reuters. Les pays pauvres insistent pour que la production de pétrole soit gelée, alors que les membres riches, notamment l'Arabie saoudite, s'opposent à cette mesure, malgré la chute des prix du pétrole de 60% depuis deux ans.
Cette année, l'Angola, le Nigeria, l'Irak et le Venezuela devront fournir à leur créancier du pétrole pour un montant total de 30 à 50 milliards de dollars. Si les prix du pétrole étaient de 120 dollars le baril, ces pays auraient dû fournir un million de baril par jour pour rembourser leur dette de 50 milliards de dollars. Maintenant, ils doivent exporter plus de trois millions de barils par jour.
Dans le même temps, les membres riches de l'OPEP, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar, ont peu de coentreprises avec les sociétés étrangères, n'ont pas d'accord de prépaiement avec la Chine et ne sont pas obligés d'emprunter aux opérateurs financiers.
Le 24 mai, un expert de Citigroup a déclaré que la stratégie de l'Arabie saoudite, visant à réduire la dépendance du royaume à l'égard du pétrole, est un signe précurseur de la chute de l'OPEP.
Cependant, le président de l'OPEP, le ministre qatari de l'Energie Mohamed bin Saleh al-Sada, n'a pas exclu que les négociations sur le gel de la production de pétrole reprennent.
Les représentants de plusieurs pays producteurs de pétrole se sont réunis le 17 avril à Doha. Ils auraient dû signer un accord sur un gel de la production afin d'éviter une nouvelle chute des prix des hydrocarbures. Mais cette initiative a échoué à cause de l'Arabie saoudite, qui a refusé de signer quoi que ce soit sans la participation de l'Iran, qui n'était pas représenté lors de cette réunion dans la capitale qatarie.