La journée du lundi 23 mai a marqué une nouvelle chute du prix de l'or noir jusqu'à 48,17 dollars le baril.
Cette fois, la dégringolade a été provoquée par le vice-ministre iranien du Pétrole Rokneddin Javadi selon lequel Téhéran n'était pas disposé à plafonner sa production.
"Pour l'heure, les exportations du brut (iranien) sont à hauteur de 2 millions de barils par jour, au milieu de l'été elles atteindront 2,2 millions", a déclaré le fonctionnaire.
Cette déclaration de M.Javadi enterre définitivement les espoirs de plusieurs acteurs du marché de parvenir à une décision sur le gel de la production par les pays de l'OPEP, qui pourrait être adoptée hypothétiquement par le cartel le 2 juin à Vienne. L'Iran figure parmi les participants à cette prochaine rencontre et sans son accord tout gel est impossible.
L'explication est simple: aucun producteur n'est prêt à faire le premier pas et n'acceptera en aucune circonstance la réduction de sa production.
Cela veut dire que le statu quo basé sur le rôle dominant de l'OPEP appartient désormais au passé. La majorité des producteurs pétroliers disposent d'importantes ressources financières et sont prêts à la "libre navigation". L'unique chose qu'ils ne céderont jamais, c'est leur part du marché.
Tous les autres producteurs de pétrole ne sont pas dans une situation aussi critique. Ils ne perdent pas l'espoir de pouvoir résister aux cataclysmes, de garder leur part du marché et, le cas échéant, de s'accaparer une partie de la part d'un partenaire moins résistant.
Bref, chacun pour soi.