La direction du groupe japonais Mitsubishi Materials, successeur de l'entreprise Mitsubishi Mining, déjà en activité à l'époque de la Seconde Guerre mondiale, s'est officiellement excusée auprès des Chinois qui avaient été forcés de travailler dans les années 1940 sur les chantiers de l'entreprise. Mitsubishi Materials a également déclaré qu'elle allait dédommager les travailleurs survivants ou leurs proches.
"Mitsubishi Materials a annoncé l'aboutissement d'un accord avec trois anciens travailleurs chinois qui étaient forcés de travailler durant la Seconde Guerre mondiale dans les mines de Mitsubishi Mining Corporation", lit-on dans le communiqué de l'entreprise cité par Japan Times.
Lors de la cérémonie de signature de l'accord à Pékin, les représentants de Mitsubishi Materials Corporation ont présenté leurs excuses aux travailleurs survivants.
"Dans l'accord, il est question d'une compensation de 100.000 yuans (13.600 euros) pour chaque ancien travailleur en guise d'excuses", lit-on dans le communiqué de Mitsubishi Materials.
L'accord paraphé à Pékin concerne 370.000 Chinois forcés de travailler pour Mitsubishi Materials lors de la Seconde Guerre mondiale. Si le groupe japonais paie tous les dédommagements, le montant totalisera près de 5 millions d'euros.
Auparavant, la Cour suprême japonaise a refusé de payer les dédommagements aux victimes du travail forcé, se référant au communiqué des gouvernements japonais et chinois de 1972 où le parti chinois avait refusé de faire réparation. Mitsubishi Materials est alors devenue la première
Entre 1943 et 1945, au moins 39.000 Chinois ont été livrés au Japon où ils étaient forcés de travailler dans les mines et sur les chantiers de Mitsubishi Mining. Près de 7.000 d'entre eux ont péri en raison des conditions de travail insupportables. Les survivants cherchent toujours à obtenir compensations depuis les années 90 du siècle passé.