Le film du réalisateur israélien Yvan Attal, "Ils sont partout", est sorti le 1er juin en salles et a déjà provoqué beaucoup de commentaires contradictoires. Des milliers de messages antisémites ont été postés sur les réseaux sociaux à la suite de la sortie de ce film. On peut également le constater sur le site consacré au film, qui s'est attiré des milliers de messages antisémites.
Selon le président de la LICRA, Daniel Jakubowicz, les attaques faites contre le film qui tourne en dérision les clichés antisémites et se moque aussi de la communauté israélite, sans prendre parti dans la situation du conflit israélo-palestinien, sont le fruit de lobbies antisémites.
Répondant à la question de savoir si l'antisionisme s'était transformé en antisémitisme en France, M.Sacha Reingewirtz, président de l'Union des étudiants juifs de France, a déclaré:
"L'antisémitisme existe en France et hors de nos frontières. Il y a différentes sources: celui, historique, qui s'est manifesté en France sous la Collaboration, et celui importé, notamment à cause du conflit israélo-palestinien et aussi les théories du fondamentalisme islamique et djihadiste."
"L'antisionisme est utilisé pour cacher un message antisémite. C'est le cas de Dieudonné ou d'Alain Soral. Ce sont des théories délirantes, qui reprennent les pensives de l'antisémitisme, et on dépasse bien de loin la pensée géopolitique", a-t-il constaté.
Dans un rapport du 1er mars, les membres de la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (CERI) ont pointé une hausse alarmante des cas en France relevant du racisme, de l'islamophobie, de l'antisémitisme et de la xénophobie. Selon le Conseil de l'Europe, les actes à caractère raciste ont augmenté de 14% entre 2012 et 2014, tandis que les actes antisémites ont explosé de 36% durant la même période.
Dans le même temps, plus de la moitié des Français estiment que les Juifs sont eux-mêmes responsables de l'antisémitisme, du moins en partie, selon le sondage de la Fondation du Judaïsme Français.