Alors que le signal d'une des boîtes noires de l'Airbus A320 tombé en mer Méditerranée a été capté ce mercredi par un navire de la Marine française, des incidents signalant des dégagements de fumée lors de ses vols précédents ont été enregistrés à trois reprises par le système de suivi en temps réel de l'état de maintenance de l'appareil, dit Acars, rapporte Le Parisien.
Deux jours après la perte de l'appareil, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) avait confirmé l'existence de sept messages Acars signalant des défaillances, notamment la présence de fumée dans l'avion. Des messages envoyés trois minutes avant la rupture de toute communication avec le vol MS 804. Ceci confirme l'hypothèse d'un début d'incident à bord.
Selon Le Parisien, trois alertes se seraient déclenchées un peu plus tôt dans la journée du 19 mai lors des différents déplacements de l'Airbus A320 entre l'Erythrée, la Tunisie, l'Egypte et la France. Ces trois premières alertes n'ont visiblement pas inquiété l'équipage du vol EgyptAir. Les pilotes ayant procédé à leur programme de vol comme prévu, aucun danger imminent tel un feu ou un dégagement de fumée avéré ne semble avoir été décelé. Qui plus est, aucun incident n'a été signalé par l'équipage lors de sa dernière escale à Paris.
Un Airbus A320 d'EgyptAir avec 69 personnes à son bord, parti de Paris le 18 mai à 23h09 à destination du Caire, a disparu dans la nuit des écrans radar alors qu'il volait à 11.280 mètres d'altitude et se trouvait à une quinzaine de kilomètres à l'intérieur de l'espace aérien égyptien.
Les opérations de recherche ont été menées par les forces navales et aériennes égyptiennes, françaises, grecques et américaines. Le 20 mai dernier, les militaires égyptiens avaient annoncé avoir découvert des débris d'avion et des effets personnels des passagers. Selon le ministère égyptien de l'Aviation civile, il n'y a pas de survivants.