Washington et Bruxelles dissuadent Juncker de venir en Russie

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Les Etats-Unis et certains pays de l'UE craignent que la visite du président de la Commission européenne en Russie puisse influer sur la décision concernant les sanctions antirusses.

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Le chef de la Commission européenne accepte une invitation en Russie
Washington et plusieurs capitales de l’UE essaient de convaincre le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker de ne pas aller en Russie, lit-on dans le journal américain Politico.

Lundi, on annonçait que Jean-Claude Juncker avait accepté de se rendre en Russie le 16 juin pour le Forum économique international de Saint-Pétersbourg.

"Le président Juncker a été invité et compte participer au Forum économique international de Saint-Pétersbourg le 16 juin", a déclaré la porte-parole de l'exécutif européen à Bruxelles.

Les détracteurs craignent que la visite de Juncker en Russie puisse être considérée comme un signe d'appui au président russe Vladimir Poutine à la veille de la prise d'une décision par l'UE au sujet de la prorogation des sanctions antirusses.

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Résolution sur la levée des sanctions antirusses: "Un signe très fort"
Ce sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, certains pays d'Europe centrale et les pays baltes qui se préoccupent le plus de l'intention de M. Juncker et qualifient la visite du président de la Commission européenne à Moscou de contreproductive. 

En juillet prochain, l'Union européenne envisage de prendre une décision au sujet de la prorogation de six mois des sanctions sectorielles contre la Russie et du renforcement de ces mesures restrictives. L'UE lie la possibilité d'atténuer et de lever les sanctions avec la réalisation complète des accords de Minsk sur l'Ukraine sans qu'une évaluation objective de ce processus soit réalisée.

Selon les dirigeants de l'UE, dans l'ensemble, le compromis sur la prorogation des sanctions a été réalisé. Dans le même  temps, des voix s’élèvent, y compris en Allemagne, en Italie et en France, en faveur d’une révision de la politique des sanctions ainsi que du dommage qu'elle présente pour l'agriculture et le secteur industriel de l'Europe.

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Ces discussions sont de plus en plus intenses, considérant le fait que l'Occident est désormais enclin à reconnaître  la responsabilité des autorités ukrainiennes dans la stagnation de la mise en œuvre des accords de Minsk.            

Auparavant, le président  de la Commission européenne s'était à maintes reprises prononcé en faveur d'un renforcement des liens commerciaux avec la Russie. Il a notamment souligné que l'Europe "ne devait pas permettre à Washington de dicter ses relations avec la Russie".

Les sanctions européennes ont été introduites contre Moscou à l'initiative des Etats-Unis suite au rattachement de la Crimée, que certains pays occidentaux ont qualifié d'"annexion". Cependant, la péninsule est redevenue russe suite à un référendum à l'issue duquel l’écrasante majorité des habitants se sont prononcés pour le rattachement. 

Ce plébiscite a eu lieu un mois après le coup d'État perpétré en février 2014 en Ukraine, quand des hommes politiques soutenus par des forces nationalistes, ouvertement russophobes, sont arrivés au pouvoir à Kiev. 


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