Cela va au-delà de la question de la soi-disant crédibilité et la dictature de l'apparence qui est imposée pour pouvoir être accueilli dans ces lieux si spécifiques, qui sont très en lien avec un truc de pudeur, de moral, de sexualité, etc. Et évidemment, pour une personne transgenre, c'est nécessaire de pouvoir aller dans un vestiaire adéquat, parce qu'il s'identifie avant tout socialement sur ces questions-là. Mais je pense que la société aujourd'hui voit les toilettes et les vestiaires comme quelque chose de directement en lien avec la sexualité. Or, on voit que les personnes transgenres portent la différence, portent une représentation autre sur ces questions-là, parce qu'on relie ça plus à une expression du genre social qu'à une question de parties génitales.
"On vous dit juste que vous êtes d'un genre différent de votre corps et à partir de ça, vous vivez en tant que femme dans un corps d'homme, ou en tant qu'homme dans un corps de femme. Et c'est à la société d'accepter ça. Ça pose plein de problèmes, et au niveau des toilettes très clairement. Les toilettes, ce n'est pas une tribune. Même pour les gens qui militent pour la théorie du genre, qui considèrent que le genre est une construction sociale et culturelle, dans les toilettes on ne fait pas de besoins culturels, on fait des besoins qui sont biologiques et physiologiques. Et donc, très clairement, c'est là où c'est une question de buzz et de volonté de créer de la polémique pour la polémique. Qu'on se considère femme dans un corps d'homme ou homme dans un corps de femme, dans tous les cas, on a le corps du sexe dans lequel on est né. Et du coup, on devrait pouvoir aller aux toilettes de façon semblable à ceux qui sont nés dans le même corps, même s'ils se considèrent d'un genre différent du vôtre."
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