"Ce refus d'accès est une violation des obligations de l'Ukraine en tant qu'Etat partie au protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture", a condamné le chef de la mission d'experts de l'Onu chargés des droits de l'homme, Malcolm Evans, dans un communiqué.
"Nous n'avons pas été en mesure de visiter certains lieux", alors qu'il existe "de nombreuses et sérieuses allégations selon lesquelles des personnes pourraient y avoir été détenues, torturées ou subi des mauvais traitements", a-t-il indiqué.
Il a en outre appelé le gouvernement ukrainien à "entamer un dialogue constructif" afin que les experts puissent reprendre leur visite "dans un futur proche".
En vertu du protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture, ratifié en 2006, l'Onu peut envoyer des missions dans tous les Etats parties et effectuer des visites surprises dans les lieux de détention.
En juin 2015, le Parquet militaire principal d'Ukraine a appréhendé huit anciens soldats de la compagnie de volontaires Tornado, accusés d'enlèvement et de tortures d'habitants de la région de Lougansk (Est de l'Ukraine), de maraudage et de viol en groupe d'un homme. L'unité a été dissoute.