Les pays européens auront du mal à s'entendre cette année sur le renouvellement des sanctions contre la Russie, a déclaré jeudi le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier cité par les médias.
"Nous savons que les réticences (…) sont de plus en plus importantes dans l'UE. Il sera plus difficile que l'an dernier de trouver un terrain d'entente sur cette question", a déclaré Frank-Walter Steinmeier.
L'accord sur le règlement du conflit dans l'est de l'Ukraine, mis au point en février 2015 à Minsk (Minsk-2), prévoit que Kiev mène un dialogue direct avec les représentants des Républiques populaires autoproclamées de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR), notamment sur la tenue d'élections locales, qu'il fasse des amendements à la Constitution portant sur la décentralisation et qu'il officialise le statut particulier du Donbass.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé le 26 mai que l'UE reconduirait les sanctions contre la Russie.
"La politique de l'UE à l'égard de la Russie restera la même, y compris en ce qui concerne les sanctions économiques, qui resteront en vigueur jusqu'à la mise en œuvre des accords de Minsk", a-t-il indiqué.
La Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini a promis, le 19 mai dernier, que les sanctions contre la Russie seraient reconduites malgré l'absence d'entente au sein de l'UE.
Plusieurs pays membres de l'UE et les Etats-Unis ont introduit des sanctions contre Moscou et plusieurs sociétés publiques et privées russes en mars 2014 suite à l'adhésion de la Crimée à la Russie. Fin juillet 2014, trouvant insuffisantes leurs sanctions contre les personnes physiques et morales russes adoptées sur fond de crise ukrainienne, l'UE et les Etats-Unis ont introduit des mesures restrictives contre des secteurs entiers de l'économie russe.
Début mars dernier, l'Union européenne a prolongé jusqu'au 15 septembre 2016 ses sanctions contre 149 personnes physiques et 37 personnes morales, parmi lesquelles figurent des chefs d'entreprises et de hauts responsables russes, ainsi que des miliciens et les dirigeants des Républiques autoproclamées de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR). Outre les sanctions individuelles, l'Union européenne a introduit des restrictions économiques contre la Russie, valables jusqu'au 31 juillet, ainsi que des sanctions contre la Crimée, dont la date d'expiration est fixée au 23 juin.