"Cette décision de l'UE encourage Kiev à continuer à saboter la réalisation des accords de Minsk — de prendre des décisions politiques difficiles qui sont indispensables pour mettre en œuvre les accords de Minsk", explique-t-il.
"Nous parlons de la nécessité d'harmoniser avec Donetsk et Lougansk la loi électorale, l'adoption d'une loi d'amnistie, et d'apporter les modifications nécessaires à la constitution pour garantir un statut spécial au Donbass", a ajouté le diplomate.
"Cette décision (de prolonger les sanctions, ndlr) donne à Kiev une indulgence et lui permet d'agir de façon irresponsable en ce qui concerne la réalisation des accords de Minsk", a-t-il indiqué.
Selon une déclaration du Conseil de l'UE, ce dernier a pris la décision de prolonger les sanctions économiques antirusses jusqu'au 31 juillet 2016. La décision a été convenue lundi dans le cadre d'une procédure écrite après un accord lors de la réunion du conseil des représentants permanent des pays membres de l'UE vendredi dernier. La semaine dernière, une source proche de la direction de l'UE a déclaré à Rossiya Segodnya que le paquet de sanctions restera le même, il ne s'agit alors que d'une extension technique de sa validité.
Les relations entre la Russie et les pays occidentaux se sont dégradées suite au début du conflit armé dans l'est de l'Ukraine en 2014. Les pays de l'UE ainsi que les Etats-Unis ont adopté plusieurs volets de sanctions contre des secteurs entiers de l'économie russe en 2014 et en 2015. La Russie a riposté, en frappant d'embargo en août 2014 plusieurs denrées alimentaires, notamment les produits laitiers, la viande, et les fruits et légumes en provenance de l'UE, du Canada, d'Australie et de Norvège.
Le 22 juin dernier, les chefs de diplomatie des pays membres de l'UE ont prolongé le régime de sanctions antirusses jusqu'au 31 janvier 2016. Moscou a réagi en prorogeant son embargo agroalimentaire jusqu'au 5 août 2016.